Marcel PROUT naquit un 32 février 1963, assurant ainsi l’univers de l’impermanence de son entrée dans l’existence. Il montre très tôt une capacité naturelle à susciter l’ennui. Au CM1, alors que le petit Marcel a choisit comme sujet de rédaction “le voyage d’un flocon de neige”, il plonge, à sa lecture, 14 de ses camarades dans le coma. Ils sont transportés à l’hopital, où une partie du personnel médical, par effet de contagion, s’endort à son tour…
LES ANNÉES DE RECHERCHE (1981-1995)
Après sa thèse sur “Les Effets Hyper Dissipatifs des Silences Aqueux sur la Mouche Tsé Tsé”, il est recruté par le Centre National de Recherche sur les Schtroumpfs Apoplexiques (CNRSA) ou il se distingue en démontrant un lien de cause à effet entre certains types de narrations littéraires et l’engourdissement des cellules du cortex cérébral (fameuse expérience des rats dits “Haut Réveil” précipités dans une catalepsie à la lecture de la page 143 de “Éloge des Intellectuels” de Bernard-Henri Lévy), ouvrant ainsi la voie d’une nouvelle discipline médicale, la “Physio-Anesthésie Cognitive Littéraire”.
Dès lors il développe la “Méthode Prout” : un procédé d’écriture si particulièrement assommante qu’elle provoque un état de léthargie profonde, chez 99,9% des lecteurs.
Sa découverte majeure, l’utilisation d’une forme narrative lente et répétitive associée à des phrases interminables et un style ennuyeux, un vocabulaire pauvre et des répétitions de nombres, lui vaudra une reconnaissance internationale des milieux scientifiques comme littéraires où il sera célébré comme le “Maître de l’ennui”, faisant de lui une figure emblématique de la littérature du vide.
LA RECONNAISSANCE INTERNATIONALE (1995-2010)
Son premier ouvrage “Les Nombres Pairs et Impairs : Une Étude Comparée” devient un best-seller dans les services d’anesthésie. Les hôpitaux commencent à remplacer les anesthésiants chimiques par des lectures de passages choisis de ses œuvres. Un succès tel que l’OMS reconnaît officiellement la “Méthode Prout” comme alternative thérapeutique en 2005.
La réduction des gaz à effet de serre, les voyages interstellaires, le traitement des insomnies dans les élevages de poules,… sont autant de champs d’application de ce fabuleux procédé.
En plus de son travail d’écriture, il anime des conférences et des ateliers tout aussi ennuyeux que ses livres, et où le public se presse en masse.
Se ouvrages sont traduits dans plus de 47 langues (parmi lesquelles le Suédois, le Coréen, le Lamantin de Floride, etc…).
MISE EN GARDE
“Il est fortement déconseillé de lire les ouvrages de Marcel PROUT à voix haute et à portée de conducteurs d’engins, de bûcherons, de pilotes (vol Malaysia Airlines 197 – Juillet 2014), de nageurs, dans les zoos, les foires, à la télé, sur les routes migratoires (Septembre 2008 – Finistère – 49 pélicans et 14 canards s’écrasent sur des passants), etc… L’auteur décline toute responsabilité”
CONTROVERSE
En 2015, son ouvrage “Manuel d’Observation des Peintures qui Sèchent” est brandit par Colin POWELL à la tribune du Conseil de Sécurité de Nations Unis (“...Nous avons découvert que Monsieur PROUT dispose de 100 à 500 tonnes de cet agent chimique !“) et se retrouve classé comme arme de destruction massive par les États Unis.
Capable de plonger quasi instantanément une ville de 500.000 habitants dans le coma, plantes et insectes compris, il vaut à son auteur de se trouver depuis sous le coup de poursuites et d’une demande d’extradition U.S.
VIE PRIVÉE
Très discret sur sa vie privée, Marcel PROUT vit reclus dans une maison au calme de la campagne, entouré de bibliothèques remplies de ses propres ouvrages, de kangourous et d’enregistrements d’asperges en train de pousser. Sur son bureau, son chat qui s’est endormi en 1995 en lisant son manuscrit et ne s’est jamais réveillé.
Marcel Prout aime par dessus tout passer du temps dans son jardin, sa seule compagnie : le murmure du vent et le bruit sec des pigeons qui s’écrasent.




BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages de Physio-anesthésie
“Les Nombres Pairs et Impairs : Une Étude Comparée” (1989)
Une réflexion sur la différence entre les nombres qui finissent par 0, 2, 4, 6, 8 et… les autres, une prose si ennuyeuse qu’elle a été recommandée par l’Union Nationale des Anesthésistes.
“Le Chant des Ondes” (1991): Un récit onirique sur le voyage d’un flocon de neige, connu pour sa capacité à endormir les insomniaques les plus acharnés.
“Le Guide Complet des Chaises Inutilisées” (1996)
Un véritable pavé sur l’impact psychologique des chaises abandonnées, à lire avec un coussin pour un confort optimal pendant la léthargie.
“Fables de la Sérénité Stagnante“ (1997)
Fables modernes où les leçons de vie sont volontairement dénuées de dynamisme et de caractère.
“Dialogues Inactivés” (2003)
Conversations fictives sans fin, conçues pour apaiser l’esprit par leur absence de conflit ou de tension.
“La Vie des Moustiques Éteints” (2006)
Un exposé fascinant sur l’existence peu palpitante des insectes disparus, rempli de détails minutieux qui feront s’endormir n’importe quel lecteur.
“Le Temps qui Passe” (2014)
Un essai sur la notion du temps, où chaque seconde est analysée en profondeur, entraînant le lecteur dans un profond coma.
“Manuel d’observation des peintures qui sèchent” (2015)
Un guide complet sur l’art de contempler une couche de peinture en attente de séchage, avec des chapitres comme “Les Nuances de Beige”.
Ouvrages Scientifiques
“L’Art de la Décrépitude Linguistique” (1990)
Un traité magistral sur la construction de phrases interminables et l’utilisation stratégique de mots superflus.
“Les Mondes Inertes de la Syntaxe” (1993)
Exploration des structures grammaticales visant à maximiser le temps de lecture sans information essentielle.
“La Mélodie Silencieuse des Paragraphes” (1994)
Une symphonie de textes où chaque mot est choisi pour son potentiel à s’évaporer dans l’oubli.
“Traité sur la Monotonie Récurrente” (2004)
Étude approfondie des cycles répétitifs dans le langage et leur effet calmant sur le lecteur.
“Essais sur l’Absence de Progrès” (2001)
Collection d’essais où chaque argument mène inévitablement à un point de stagnation.
“Névrose Narrative et Somnolence Psychologique” (2005)
Recherche sur la corrélation entre récit ennuyeux et relaxation psychologique.
“L’Art de Ne Rien Dire” (2009)
Un manuel sur la manière de rédiger des textes qui ne suscitent aucune émotion, et favorisent l’engourdissement cérébral.
“Les Ombres de l’Inertie” (2017)
Études sur les impacts psychologiques de la lecture prolongée de textes sans intérêts ne menants à rien.
“L’Élégance de l’Absurdité Paisible” (2021)
Analyse de l’absurde appliquée à une littérature apaisante dépourvue de surprise.





“Les Nombres Pairs et Impairs”
Une étude comparée
Dans cette œuvre monumentalement soporifique, le célèbre Marcel PROUT vous invite à découvrir le monde fascinant des nombres pairs et impairs, dans une prose si délicieusement ennuyeuse qu’elle a été recommandée par l’Union Nationale des Anesthésistes.
Dans un style aussi affriolant que la tronche d’un calcul intégral portant sur le volume moyen de la culotte de sa grand-mère, Marcel PROUT transforme les concepts les plus transcendants en une assommante symphonie de platitudes mortelles.
À travers 847 pages d’une densité comparable au plomb et tout aussi palpitantes que le cours de tricot en maille retournée de ma voisine, l’auteur dissèque avec une précision chirurgicale la différence fondamentale entre les nombres qui se terminent par 0, 2, 4, 6, 8 et… les autres, puis plonge dans les méandres tortueusement ennuyeux de l’intervalle qui sépare les nombres qui se suivent… de ceux qui ne se suivent pas, substituant ainsi peu à peu notre précieuse matière grise avec une sorte de vide sidéral reposant.
Meilleur livre de chevet selon l’hebdomadaire “Journal of Insomniacs”, triple médaillé aux Olympiades du Bâillement en Circuit Fermé, et enfin lauréat de la très convoitée “Palme d’Or du Festival de la Narcose Littéraire de Dormans, il comporte en bonus un chapitre spécial sur la philosophie du zéro qui garanti de vous faire basculer dans un coma quantique en moins de zéro secondes !
Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur le néant et préparez-vous à des révélations aussi fracassantes que le ronronnement d’un chaton un dimanche après-midi pluvieux au coin du feu.



